Tout prés de la superbe Caisse d'épargne postale et du Parlement,
Qui c’est celui là
? Rien à voir avec l'Art nouveau, plutôt avec ce bâtiment ...
sur Szabadság tér (la place de l’indépendance), l'ambassade
des Etats-Unis occupe un immeuble de 1901, conçu par Aladár Kálmán (1871-1939) et
Gyula Ullmann (1872-1926).
Il est décoré dans le style Sécession Viennoise dont les deux architectes étaient adeptes.
La riche décoration de la façade est complétée par le travail spectaculaire du talentueux ferronnier József Forreider(1870–1940).
Ce style est un courant de l'Art nouveau, moins végétal et plus « géométrique » que l'Art nouveau en France ou en Belgique, qui s'est épanoui en Autriche, plus particulièrement à Vienne, de 1892 à 1906.
Dans la rue Honved qui débouche sur cette même place, Bedö Haz (la maison Bedő), fut créée par Emil Vidor (1867-1952) en 1903.
Exceptionnelle et originale, elle fut inspirée par l’art Nouveau de l’architecte, Émile André (1871-1933) qui a développé avec Eugène Vallin les principes de l’école de Nancy.
Les cinq niveaux et le rez de chaussée, les cinq travées sont subtilement
différents les uns des autres.
De droite à gauche, de bas en haut, la façade semble s’élever en escalier, marches
arrondies, rectangulaires, courbées, hexagonales …
Le double bow-window comme surligné, dessine un petit bâtiment arrimé au grand, flanqué d’une tour hexagonale.
Harmonieuse dissymétrie, à gauche sont declinées des ouvertures qui jouent de courbes, posées ou en relief. En haut, un pignon arrondi cache une terrasse.
La partie droite chapeautée par une galerie profonde, végétale et organique, aligne deux ou trois fenêtres qu’un «rien» différentie d’un étage à l’autre.
La porte d’entrée ! Les ferronneries florales s’y déploient à la manière de lianes ; des fleurs de muguet ?
Ouverte au public depuis 2007, c'est un petit musée qui regroupe des meubles, des peintures et plusieurs exemples d'objets typiques de cette période, ainsi qu’un agréable petit café.
Voici deux villas, de ce même architecte, Emil Vidor, dans le quartier du Bois de Ville, résidentiel et proche du lieu de l’exposition nationale.
La romantique Villa Vidor (1901), Varosligeti fasor 33, 6e district.
Avec ses larges pièces de bois, structurelles et décoratives, elle est influencée par l’architecture Norvégienne.
On y trouve déjà la dissymétrie (Art Nouveau) de la maison Bedö,
les avancées, échauguettes au toit pointu cette fois, posées sur la façade,
moins de rondeurs, certes, mais ces mille détails et différents matériaux …
Sur la façade de pierre, une ornementation florale !
Sur la façade de la Villa Egger (1902), Varosligeti fasor 24, 6e district, l’équilibre des proportions des parties ouvertes et fermées est typique des lignes et masses de la Sécession viennoise qui présente peu d’ornementation en accentuant les formes architecturales.
Le décor est discret et végétal, quelques grosses fleurs (Tournesol ?), des feuilles ...
La dissymétrie qui existe également ici est en quelque sorte ordonnée.
Les gouttières sont couronnées par un dragon.
Toujours dans ce quartier, la maison Ledererház (Bajza utca 42, 6e district), 1902, par les architectes Lajos Jámbor (1869-1955) et Zoltan Balint.
La mosaïque de Károly Kernstok (1873-1940), sur la partie
supérieure de la façade de cette maison est remarquable.
C’est certainement l’immeuble le plus décoré qu’ils ont produit. Leurs autres réalisations sont agréables et de styles variés, mais relativement austères.
Les façades sont habituellement simples, de même que les portes d’entrée.
C’est certainement l’immeuble le plus décoré qu’ils ont produit. Leurs autres réalisations sont agréables et de styles variés, mais relativement austères.
Les façades sont habituellement simples, de même que les portes d’entrée.
Régulière, plutôt rectiligne, mais pas vraiment simple !
La porte n’est pas banale !
La décoration, très particulière de la façade de cet autre immeuble
de Lajos Jámbor sur la Váci utca42 , district V, Lakóház, 1908, montre des influences de la
Sécession Viennoise.
La Váci utca, longue rue commerçante, touristique et piétonne, longe le Danube … Proche de cette rue, sur Zvervita ter au N°3, l’ancienne banque ottomane Torök, attire l’attention !
Le plus souvent, Henrik Böhm concevait le plan masse du
bâtiment et conduisait les travaux, pendant que Armin Hegedüs était responsable
du dessin des plans de la façade, des détails …
Les appartements possèdent de grandes fenêtres qui vont du sol au plafond.
Elle arbore un pignon sur lequel une mosaïque, de Miksa Róth (1865-1944), mosaïste de grande renommée, en or brillant se distingue.
La figure féminine dans le centre de l'image incarne Patrona Hungariae, une représentation allégorique du pays. La Hongrie est représentée par une femme vêtue des couleurs du drapeau (rouge, blanc et vert), qui porte la croix du patriarche, évoquant les premières pièces hongroises du XIème siècle.
Intéressante aussi bien du point de vue historique qu'architectural, elle constitue un bel exemple de la richesse du style Sécession.
Les appartements possèdent de grandes fenêtres qui vont du sol au plafond.
Elle arbore un pignon sur lequel une mosaïque, de Miksa Róth (1865-1944), mosaïste de grande renommée, en or brillant se distingue.
La figure féminine dans le centre de l'image incarne Patrona Hungariae, une représentation allégorique du pays. La Hongrie est représentée par une femme vêtue des couleurs du drapeau (rouge, blanc et vert), qui porte la croix du patriarche, évoquant les premières pièces hongroises du XIème siècle.
Intéressante aussi bien du point de vue historique qu'architectural, elle constitue un bel exemple de la richesse du style Sécession.
La Váci utca toujours, le bord du Danube et là, en face du célèbre pont des chaînes – Széchenyi lanchid, mais ceci est une autre histoire- le Palais Gresham (1907), Roosevelt Tér 5.
La compagnie Gresham Life Assurance a confié à l’architecte
Zsigmond Quittner (1859-1918) la tâche de construire son siège social étranger
à cet emplacement. Ce qu’il a fait avec les deux frères József (1877-1947) et
László Vágó (1875-1933). Les travaux de construction du Gresham ont commencé en
1904, jusqu’en 1907.
C’est un exemple exceptionnel de l'architecture Art Nouveau,
particulièrement sécession Viennoise qui utilise peu de décor en portant
l’attention sur la forme.
Le Palais Gresham illustre tout particulièrement ce style, avec sa façade lisse qui attire l'attention surtout par la ligne de toit incurvée, les baies et les pilastres le long de la façade du bâtiment.
Le palais dispose également de belles ferronneries, dont deux paons magnifiques emblématiques de l’art nouveau, sur certaines portes.
Le Palais Gresham illustre tout particulièrement ce style, avec sa façade lisse qui attire l'attention surtout par la ligne de toit incurvée, les baies et les pilastres le long de la façade du bâtiment.
Le palais dispose également de belles ferronneries, dont deux paons magnifiques emblématiques de l’art nouveau, sur certaines portes.
Les plus célèbres artistes et artisans y ont collaboré et le
résultat est somptueux.
Le sculpteur Ede Telcs (1872-1948), formé à Vienne, a sculpté le buste de Thomas
Gresham qui regarde Buda du haut du bâtiment.
Les vitraux et les céramiques sont
signés Miksa Roth, et les ornements en céramique sont de Vilmos Zsolnay, les
meilleurs !
Ce palais a connu bien des aléas.
Il a d’abord servi de bureau et de résidence aux aristocrates britanniques liés à la compagnie de Gresham.
Puis, pendant la deuxième guerre mondiale, les soldats soviétiques y ont logé.
Délabré, il servi d’appartement pendant le régime communiste de la Hongrie,
jusqu’à une période récente (2001) où il a été racheté par une chaine hôtelière qui l’a restauré avec tact et à prix d’or et y propose désormais un hôtel luxueux.
C’est dans le quartier juif que nous allons maintenant voir une synagogue.
Non, ce n’est pas la grande synagogue, construite en 1859 par l'architecte viennois Ludwig Förster, mélange d'architectures byzantine et classique.
C’est la synagogue orthodoxe, Kazinczy utca 29-31 et bâtiment adjacent Dob utca 35. Construite en 1911-1913 par les frères Béla and Samu Löffler. Béla (1880 - ?), le plus créatif des deux frères, après ses études, voyagea avec lui en Europe. De retour en 1906, il construisit a Budapest de 1908 jusqu’en 1923. Samu (1877- 1944/1945?) réalisa les travaux plus techniques et administratifs. Tous deux dessinèrent également du mobilier.
Les 7 premières années de leur collaboration furent les plus fructueuses.
Pas de banalité dans leurs constructions, des décorations qui ressortent le plus souvent et que l’on peut retrouver de l’un à l’autre. Sobriété et douce rigueur, harmonie des ouvertures et des couleurs, impossible de ne pas la remarquer !
Construite en même temps, entre 1911 et1913, l’église Calviniste (Fasori Református templon), dans le quartier de Bois de Ville, Városligeti fasor 7, par l’architecte Aladár Árkay (1868-1932) présente des éléments de l’art nouveau mais est également inspirée par l’architecture Finlandaise (la façade asymétrique) et celle plus traditionnelle de Transylvanie (l’ornementation).
Cet architecte étudia à Budapest, études qu’il compléta plus tard à Paris, à l’école des Beaux arts, il travailla à Vienne avant son retour à Budapest en 1893.
Comme beaucoup des architectes de cette période, son style fut d’abord éclectique avant de devenir art nouveau. Ses constructions sont caractérisées par de subtils et vivants détails à l’extérieur comme à l’intérieur.
L’église est en activité pour ses quelques 900 membres actifs.
Elle est intacte, intérieur et extérieur. Malheureusement close lors de ma
visite ! Voici quelques photos intérieures sur un passionnant site, en anglais. N’hésitez pas, si le cœur vous en dit.
A l’exception des murs extérieurs, l’édifice est en béton armé.
Les tuiles très résistantes «pyrogranite» de la façade extérieure sont de la manufacture Zsolnay. Cest Miksa Róth qui a fait les vitraux.
Ainsi, les bâtiments construits au tournant du siècle,
portent-ils des marques de tradition hongroise, en s’apparentant tantôt à la
Sécession viennoise, tantôt au Jugendstil allemand, à l'Art nouveau de Belgique
et de France ou aux architectures anglaise et finlandaise.
Le nez en l’air, j'ai bien remarqué d’autres édifices,
certainement de cette époque, à la forme ou aux détails intéressants, sans identifier
ni date, ni concepteur … si ce n’est la localisation. Voyez par exemple,
celui-ci
Dans la Váci utca, certes en mauvais état ...
Celui-ci, Hold utca, à côte de la Caisse d'épargne postale …
Les ferronneries me font irrésistiblement penser à celles de l’ambassade des Etats Unis ... et l’architecture n’y est pas étrangère.
Si vous, lecteur, en savez plus, faites-le moi savoir !
Cet autre dans la Wesselenyi utca, quartier juif …
Et celui-là dans la Raday utca, une rue où l’on trouve de
quoi se restaurer,
Et puis, il y a tant d’autres …
qu’il vous faudra bien découvrir, le nez en l’air vous aussi, quand vous irez à Budapest !
La carte pour vous situer !
qu’il vous faudra bien découvrir, le nez en l’air vous aussi, quand vous irez à Budapest !
La carte pour vous situer !
1 commentaire:
je prépare notre visite à Budapest et j'ai été passionné par vos photos et commentaires qui ont renforcé mon désir de visiter cette ville et d'en profiter au maximum et de m'intéresser à l'art nouveau.Félicitations
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