ET SI MON "POINT DE VUE" SUR CES LIEUX LOINTAINS OU PROCHES, CONNUS OU IGNORES, ANCIENS OU CONTEMPORAINS, POUVAIT VOUS SURPRENDRE, VOUS INTERESSER , VOUS RETENIR ! ILS M'ONT ATTIREE ET SEDUITE, POURQUOI PAS VOUS ?

mercredi 19 décembre 2012

Berlin, marchés de Noël !

C’est à Berlin que nous allons !
Début décembre, autant vous dire qu’il fait froid, que pluie et neige sont quelquefois au rendez-vous et ...
les marchés de Noël aussi !
Cette ville est une sorte d’épicentre de l’histoire européenne récente ... que je ne me risquerai pas à raconter, l’évoquer peut-être ... Difficile de faire autrement !

La grande avenue, Unter den Linden, « Sous les Tilleuls »,
 
habillée de lumière, la nuit,
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
et le jour,
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
qui conduit à la porte de Brandebourg, dont nous connaissons tous la silhouette ...

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les destructions comme le no man’s land entre les deux Berlin font de cette ville un terrain de jeu rêvé pour les architectes du monde entier.

Toute proche, l’ambassade de France, qui a ouvert ses portes en octobre 2002, reconstruite par Christian de Portzamparc.
Détruite dans un bombardement le 2 mai 1945, le terrain n’est débarrassé de ses ruines qu’en 1959.
Deux ans plus tard, lors de construction du mur de Berlin (1961), plus de la moitié du site de l'ambassade se retrouve dans le No man's land qui bordait celui-ci à l'est.

 

 
 
 
 
Conséquence de la réunification de l’Allemagne le 3 octobre 1990, le Bundestag (Diète Fédérale d’Allemagne) décidait, un an plus tard, de faire du Reichstag le siège du parlement à Berlin, la capitale restaurée de l’Allemagne réunifiée.
Le Reichstag, bâtiment de style néo-classique (1894) est depuis 1999, surmonté d'une coupole contemporaine, de verre culminant à 75 mètres au-dessus du sol, due à Norman Foster, architecte britannique né en 1935.
C’est une visite incontournable, mais qu’il convient de réserver sur internet 72 heures avant.
Foster a étudié attentivement les changements sociaux et politiques de la ville avant de mettre son projet au point, tout en laissant beaucoup de place aux solutions technologiques innovatrices. 
Le nouveau dôme, avec son vaste cylindre central en verre conçu pour refléter la lumière naturelle dans la salle des séances compte parmi les éléments les plus impressionnants visuellement et architecturalement. Il fournit une ventilation naturelle et de la lumière grâce à un système de miroirs qui oriente la lumière vers la salle des séances durant la journée et la restitue à l’inverse la nuit.

La coupole, ne se contente pas d’être un élément représentatif de la composition architecturale ; c’est également un important dispositif énergétique et d'éclairage.

Elle joue un rôle important dans le système de ventilation car elle attire l'air chaud vers le haut, tandis que les ventilateurs exploitent l'énergie de l'air recyclé.

Des considérations écologiques sur les sources d’énergie renouvelables aboutirent à une technologie de chauffage et de conditionnement d’air alimentée par de l’huile de colza avec une réfrigération en sous-sol et des unités de chauffage.




Le discours est pédagogique et fort pertinent, la vue est grandiose sur la ville ... et ce sera le fil rouge de cette promenade en blog, en tournant, d'est vers sud puis ouest et nord ouest ... 


 

Voyez, toute proche, la Chancellerie Fédérale inaugurée en 2001, dont la construction a été lancée fin 1977.

 






A nos pieds, Tiegarten, le parc le plus connu et fréquenté de la ville. Les berlinois en font grand et bon usage !

 
La Haus der Kulturender Welt (La Maison des Cultures du Monde) est un centre d’art, d’exposition et de culture ouvert depuis 1989.
En 1957, « Interbau », une exposition d’architecture, amena à Berlin-Ouest des talents internationaux et de nouvelles visions architecturales. Le Hall des Congrès, ancienne dénomination de la Maison des Cultures du Monde, fut la contribution de l’architecte américain Hugh Stubbin à l’exposition et considéré comme une réalisation techniquement révolutionnaire ainsi qu’une brillante réussite esthétique. Son toit parabolique extrêmement original fut surnommé - et le reste encore -aujourd’hui, « l’huitre pleine ». D’une originalité titanesque, les possibilités technologiques de l’époque n’étaient pas à la hauteur de ce projet et le toit s’effondra en 1980. Il est soutenu en deux points par des ancres d’acier.
Le Carillon voisin – le plus grand d’Europe - propose grâce à son ensemble de 68 cloches des concerts programmés informatiquement.

A l’origine devant le Reichstag sur l’ancienne Königsplatz, aujourd’hui Platz der Republik, la colonne de la victoire, "Siegessäule" inaugurée en 1873 par l’empereur Guillaume Ier (1861-1888) fut en 1938, par les Nazis, déménagée au rond-point « Grosser Stern », carrefour central de Tiegarten, depuis lequel cinq avenues partent dans tous les points cardinaux.

Edifiée par Philip Drake, le fût doré est décoré de canons ennemis et de scènes martiales en relief. La statue haute de 8,30 m au sommet de la colonne représente Victoria, la déesse de la Victoire et Borussia, allégorie et nom latin de la Prusse.

Près d'elle, les anges du film "Les ailes du désir - Der Himmel über Berlin", de  Wim Wenders, Damiel et Cassiel, se reposent et observent la ville et les humains ...







Un film sur le désir et sur Berlin, «lieu historique de vérité». Prix de la mise en scène Cannes 1987.





Elle est passée de symbole de la victoire militaire de la Prusse au 19ème siècle à celui de la florissante communauté gay de Berlin et à un site apprécié des touristes d’aujourd’hui.

Le château de Bellevue, « Schloss Bellevue » résidence du Président fédéral depuis 1994, fut construit à la demande du frère cadet de Frédéric II dit Frédéric le Grand (1712, 1786), Ferdinand de Prusse, et achevé en 1786.
Les relations de Frédéric II avec Voltaire furent longues et pas de tout repos ...

Quartier du Zoo, ouest ... très contemporain ...

















 


Le Bus 100 (ou 200) ! Il traverse Berlin, d’est en ouest et l’inverse, de Alexanderplatz au Zoo en passant par Unter den Linden, le Reichstag ... C’est un bon plan, qui ne coute que le prix d’un ticket de métro ...

Et il réserve d’amusantes surprises, un sourire !

 













 



La Potsdamer Platz, place mythique de Berlin, resurgit du néant après 1989, où elle était plongée près d'un demi siècle à la suite des ravages de la Seconde Guerre mondiale et de la division des deux Allemagnes, quand elle devint un immense no man's land (toujours le même !) entre les secteurs occidentaux et soviétique.
"Les ailes du désir - Der Himmel über Berlin", ce film tourné en 1986, avant la chute du mur, est aussi un hommage à la ville et ses habitants, par Wim Wenders. Il a immortalisé dans une scène saisissante le terrain vague qu’était devenu la place.
A la chute du mur (1989), elle retrouva sa fonction de carrefour animé et de vitrine.


Ensemble, trois  ilots composent aujourd'hui l’ensemble architectural de la Potsdamer Platz.
La Tour Debis (Renzo Piano, l’architecte, né en 1937 à Gênes, fut d'abord associé à Richard Rogers, avec lequel il construisit notamment le centre Beaubourg à Paris, puis a poursuivi seul sa carrière à partir de 1984) et l’Atrium Daimler Chrysler.
La Tour Debis, siège social du groupe, constitue un groupe de bâtiments, les premiers achevés à l’endroit le plus au sud du quartier, pour devenir un nouveau point de repère avec une tour de 60 mètres, recouverte de plaques en terre cuite de couleur ocre comportant 22 étages et terminée par un cube vert (le logo de Debis). C'est le doigt dressé sur la dernière photo.

La tour Kollhoff sur la bordure est de la place. L’immeuble porte le nom de l’architecte berlinois Hans Kollhoff, membre de l’équipe internationale d’architectes pilotée par Renzo Piano, qui dessinèrent les 19 immeubles du district.
Elle fut terminée en 1999, après quatre ans de construction, 25 étages, façade étagée effilée en  aiguille, le toit de l’aile la plus basse et large recouvert d’herbe.

Au rez de chaussée en colonnade, restaurants et boutiques. Les étages supérieurs pour des bureaux. La couronne de la tour est le PANORAMAPUNKT, aux 24 et 25èmes étages, offrant aux visiteurs une plateforme à ciel ouvert et un café.

L’élégante tour, couleur de tourbe brulée tranche sur les autres immeubles alentour et offre un contrepoint avec les façades géométriques en verre des constructions voisines de Renzo Piano et Helmut Jahn.

 



Pour le Sony Center (2000), l'architecte Helmut Jahn, vainqueur en août 1992 du concours d'architecture, conçut un complexe recouvert d'un chapiteau de 70 mètres de haut, dominant les immeubles de 39 mètres.

La tour de la Deutsche Bahn culmine ( Bahn Tower) à 103 mètres de haut et constitue la figure de proue du Sony Center.
Un grand forum ovale (Sony Plaza) avec des cafés, des restaurants, des boutiques, des cinémas et le musée du cinéma est couvert par un seul toit vitré en bâtière,  construction inclinée en fil et barres d'acier qui semble flotter sur la place.

 












Une des tours nord, achevée en 2004, le Beisheim-Center est un projet immobilier, réunissant immeubles de bureaux, hôtellerie et restauration de luxe (Ritz Carlton) et appartements de standing. Sa voisine, la tour de la banque berlinoise Delbrück, de Hans Kollhoff et Helga Timmermann (2003), 16 étages, a également pour fonction, magasins, restaurants, bureaux et appartements.

 

 

 










La salle de concert circulaire, « Philarmonie », plaçant l’orchestre au milieu du public (C'était une nouveauté et c'est un modèle de perfection acoustique !) est construite en 1960-1963 par Hans Scharoun et Lothar Kremer comme résidence pour le « Berliner Philharmoniker - Orchestre philharmonique de Berlin » et ouverte le 15 Octobre 1963 par un concert du « Berliner Philharmoniker », dirigé par Herbert von Karajan (1908-1989).
Celui-ci avait été nommé chef à vie en 1955, (après Sergiu Celibidache et Furtwängler) et restera à la tête de l'orchestre durant trente-quatre ans, jusqu'en 1989, quelques mois seulement avant sa mort. Durant cette période, l'orchestre effectue de nombreux enregistrements et tournées et acquiert une renommée médiatique considérable. Un possible engagement de Karajan auprès des nazis est d'actualité (décembre 2012) ...
Claudio Abbado prend ensuite la direction de l'orchestre, et ouvre plus largement les programmes, qui privilégiaient jusqu’alors les œuvres classiques et romantiques à la création contemporaine.
Depuis 2002, Simon Rattle, un chef d'orchestre britannique, est à la tête de l'ensemble. Sous sa direction, l'orchestre n'est plus dépendant d'une quelconque tutelle gouvernementale mais d'une fondation.
C'est par un vote que les musiciens du Philharmonique de Berlin choisissent leur chef d'orchestre à l'exception notable de Herbert von Karajan.
 
En 1978-1982, rénovation and installation de la décoration extérieure en aluminium (2440 places), en 1979-1984, extension par un Institut de musicologie ("Staatliches Institut für Musikforschung", ouvert en 1983) et un musée d’instruments de musique, "Musikinstrumenten-Museum", ouvert en 1984) par Edgard Wisniewski. En 1984-1987 ouverture d’une seconde salle de concert par Edgard Wisniewski (1192 places) .



De Henry Moore (1898-1986), sculpteur britannique très connu pour ses bronzes abstraits monumentaux Archer”(1964-65), bronze

La Neue Nationalgalerie, c’est un imposant écrin, ouvert en 1968, impressionnante architecture moderne de Ludwig Mies van der Rohe (1886-1969), une de ses dernières réalisations, le seul bâtiment public fait en Allemagne par cet architecte allemand exilé à Chicago en 1938 où il réalise la plupart de ses productions.

Un simple pavillon de métal et de verre posé sur une grande terrasse minérale support de sculptures monumentales de Calder et Henry Moore "Archer" notamment.


"Têtes et Queue" 1965 du sculpteur surréaliste Alexandre Calder (1898-1976).

 










A l’intérieur ce pavillon est entièrement vide, seules la matière et la lumière donnent vie à l’espace, l’ensemble des salles d’expositions sont dans le vaste socle en sous-sol.

C’est une véritable prouesse architecturale et technique : pas de murs, seulement des parois de verre et huit pylônes portent l’immense toit à caissons.




Les éléments de construction sont ainsi réduits à l’essentiel. L’espace géométrisé, l’élégance minimaliste du projet, la monumentalité et l’extrême légèreté du bâtiment en fond l’un des chefs d’œuvre de cet architecte.

La collection permanente du musée, tant vantée ... et désirée, qui s’étend des débuts de l’art moderne jusqu’à l’art des années 60 n’est pas visible ! Quelle déception !!!

 




 
Gendarmenmarkt, une très belle place, avec un trio architectural composé par les cathédrales allemande et française (Deutscher und Französicher Dom) et le Konzerthaus de Schinkel (salle de concerts).  Le mot « cathédrale » (Dom en allemand) se réfère aux coupoles (dômes) ajoutés aux deux édifices en 1785 par l’architecte Karl von Gontard (1731-1791).


La place, qui date de 1700, faisait partie du projet du Roi Frédéric I pour Friedrichstadt, un nouveau quartier de Berlin où les protestants français – environ 6 000 huguenots - récemment expulsés à la révocation de l'Édit de Nantes, en 1685, s’étaient installés, suite à l’édit de Potsdam de 1685 qui leur octroyait l’asile dans la capitale prussienne. Son nom est en fait d’origine française, « Gens d’arme », un régiment prussien étant formé de soldats huguenots. Nous verrons également le cimetière qui leur est réservé ...

Depuis sa restauration complète en 1994, la cathédrale française (Französischer Dom) abrite le Musée des Huguenots. Dans la cathédrale allemande, reconstruite durant les années 80 et restaurée en 1996, on peut voir une exposition permanente sur l’histoire du parlement allemand.

La statue de Friedrich Schiller (1759-1805), le grand poète allemand par Reinhold Begas (1831-1911), peintre et sculpteur néobaroque, installée au centre de la place en 1871, fut également victime des purges nazies. Elle revint sur cette place en 1988, après un long exil dans l’autre moitié de la ville.





 

« Les chaînes d'acier ou de soie sont toujours des chaînes. »

Extrait de "La Conjuration de Fiesque" 1783 






Un marché de Noël animé et une patinoire habillent la place depuis le premier jour de l’Avent jusqu’au Nouvel An.

 

Check Point Charlie, l'ancien poste-frontière de Friedrichstraße, un des axes, nord-sud, principaux de Berlin (3,3km), aujourd'hui rue très commerçante, chic et contemporaine dans cette partie, reconstruite après la réunification.
En octobre 1961, ce poste-frontière, qui était le point de passage pour les membres des forces alliées, devint le théâtre de la fameuse confrontation des chars d'assaut. C'est ainsi que «Checkpoint Charlie», véritable symbole du conflit des superpuissances pendant la guerre froide, devint le poste-frontière urbain le plus célèbre.
 





Pas grand chose à voir aujourd’hui , le Musée, peut-être ?
Voici un plan du centre de Berlin avec le tracé de l'ex-mur. Vous y localiserez les différents lieux que je vous montre, presque tous ... Le quadran haut-droite, c'est Berlin-est.




Se souvenir ... Voir et écouter le violoncelle de Rostropovitch ce jour là, le 9 novembre 1989 !











L’installation du photographe Frank Thiel (1966) comporte deux portraits (1998) surdimensionnés en couleur.

Deux jeunes soldats, l’un américain,










 l’autre soviétique,










qui observent chacun le territoire de souveraineté de l’autre,






établissent la ligne de séparation et de passage entre les deux anciennes grandes puissances. Les photos datent du retrait des forces alliées de Berlin, en 1994.

 







Le mur, encore, ailleurs, quartier Friedrichshain, métro (S-bahn) Warschauer Straße, ...
L’East Side Gallery est une section de 1.316 mètres de long de l’ancien mur de Berlin, dans la Mühlenstraße, sur laquelle sont exposées plus de 100 peintures de 118 artistes de 21 pays, réalisées à la chute du mur (1989), restaurées en 2009.
Pas simplement une collection spontanée de graffitis sur un mur gris ...
Qu’expriment-elles ? L’espoir, la liberté ...



Depuis 1992, East Side Gallery est classée au patrimoine des monuments historiques.

Le « Oberbaumbrücke », pont sur la Spree, de 1894, est en briques rouges, chapeauté par deux élégantes tours, charmant style gothique, sur deux niveaux, dont un pour le métro. Entre 1961 et 1989, cet ancien poste-frontière ne pouvait être franchi que par les piétons.



 

Le « Berliner Dom » (la cathédrale de Berlin), achevée en 1905, est la plus grande et plus importante église luthérienne de Berlin, également crypte de la dynastie prussienne des Hohenzollern.
Plus de quatre-vingt dix sarcophages et tombeaux sont réunis, incluant ceux des rois de Prusse – Frédéric I et Sophie Charlotte créés par Andreas Schülter (1660-1714), sculpteur et architecte baroque, coulés d’une manière impressionnante dans de l’étain plaqué-or et du plomb.















 

 
 
Ce remarquable monument baroque de la haute renaissance a lié les Hohenzollern au protestantisme allemand pendant des siècles et subi des phases successives de rénovation architecturale depuis le Moyen-âge.
 
Construite initialement en 1465 comme église paroissiale sur les berges de la Spree, il n’a été achevé qu´en 1905 sous le dernier empereur allemand Guillaume II.
Endommagé durant la Seconde Guerre Mondiale, il est resté fermé à l’époque de la RDA et a rouvert - après restauration - en 1993.

 








La Tour de télévision,  surnommée la « Grande asperge» (Telespargel), quasiment sur Alexanderplatz, immense place devenue le symbole de Berlin-Est, domine la ville du haut de ses 365 mètres, inaugurée en 1969, et destinée à prouver la supériorité de l'ex-Allemagne de l'est. On la voit de partout et elle trouve une place sur la plupart des photos de Berlin ...

Elle toise la Marienkirche, église halle à trois nefs, qui fut construite dans le style gothique de la Marche de Brandebourg en 1270, puis reconstruite et remaniée à plusieurs reprises. Il s'agit de la seconde église de Berlin, après la Nikolaikirche.




Ravagée par un incendie en 1380, elle fut reconstruite et agrandie en 1405. L'architecte Carl Gotthard Langhans (1732-1808), l’architecte de la porte de Brandebourg, lui adjoignit les chapelles d'absides en conciliant les styles gothique et classique.

































L'intérieur sobre et clair présente de nombreuses ogives aux voûtes.


A noter ...


















l'orgue de Joachim Wagner (1723) – un des plus beaux buffets d’orgue allemand de l’époque baroque ! restauré par les facteurs alsaciens Kern en 2002) et Johann Georg Glume,

l’incroyable chaire baroque (1703) sculptée par Andreas Schlüter (1660-1714),
















ce curieux tombeau ...






















Une fontaine, coeur de patinoire et de marché de Noël, en hiver
et Neptune accompagné des Quatre Grâces (qui représentent quatre fleuves : le Rhin, la Vistule, l’Elbe et l’Oder).

Aux abords de la place, le curieux édifice néo-roman en brique, flanqué d'un beffroi (97 m.), bâti entre 1861 et 1869, et que l'on appelle « rotes Rathaus » l'hôtel de ville rouge, c’est le siège du Maire-gouverneur de Berlin, le Sénat.



Le Quartier Saint-Nicolas (Nikolaiviertel) est le plus ancien quartier de Berlin. Il fut considérablement détruit par les bombardements en 1944, et resta longtemps en ruines et désaffecté. Ce n'est que lors des préparatifs des 750 ans de Berlin que ce paysage de ruines fut reconstruit entre 1981 et 1987 sous la direction de l'architecte Günter Stahn. Les maisons et les rues sont reconstruites aussi fidèlement que possible aux modèles historiques afin de recréer l'illusion d'un quartier du Vieux Berlin.

 

 
 
 
 
La coupole dorée, c’est la Neue synagogue (1866), typique de l’europe centrale du XIXème siècle.

Ses dimensions et ses tours octogonales font penser à celle de Budapest ; sa façade vient (1994) d’être restaurée. Une plaque rappelle qu’elle fut endommagée lors de la nuit de cristal, 10 novembre 1938. 
Elle se trouve sur Oranienburg Straße, où passent les tramways (Nous sommes dans l’ancienne Berlin-est)

















Ce grand édifice en briques rouge foncé, spectaculaire, orné et imposant ... Auparavant, en 1881, c’était un bureau de poste royale (Postfuhramt). C’est aujourd’hui la galerie C/O Berlin ouverte en 2000, spécialisée dans la photo. De Robert Capa à Annie Leibovitz en passant par Henri Cartier-Bresson, C/O Berlin multiplie les expositions-événements et devient très vite un lieu important de la vie culturelle berlinoise.

Mais où est donc le postier ?











Le Tacheles, également sur Oranienburger Straße, squat emblématique de Berlin, un des derniers qui avaient fleuri après la chute du Mur en 1989 et qui ont quasiment tous disparu au fil des ans fut contraint, mardi 4 septembre 2012, à la fermeture.

Ce bâtiment de 1 250 m2, dernier vestige d'une vaste galerie commerciale en béton construite en 1909 et partiellement rasée, était occupé par plusieurs dizaines d'artistes répartis dans différents ateliers et visité chaque année par 400 000 personnes.


Côté rue,

côté cour ...

 













Voici le joli clocher de la Sophienkirche

sur Sophienstraße, une (pas la seule ...) des jolies rue de ce quartier,

avec des façades conservées du 18ème siècle, le cimetière de l’église,










les entrées de Höfe (de cours intérieures) où se trouvent des artisans, des ateliers d’artistes, des boutiques de design, des galeries ou des clubs, le charme préservé du vieux Berlin ...

L’afflux d’immigrants juifs et les Huguenots en exil à partir du 18ème siècle donnèrent au quartier (quartier des granges) la diversité cosmopolite, qu’il n’a jamais perdue. La première synagogue fut construite dans cet endroit et le premier cimetière juif fut créé dans la Grosse Hamburger Strasse. Ce dernier – Alter Jüdischer Friedhof – fut détruit par le Gestapo en 1943. Seule une pierre tombale, celle du philosophe juif des Lumières Moses Mendelssohn a été laissée symboliquement debout sur le sol.

 
Le cimetière français des huguenots (1780 - Kirchhof der Französisch-Reformierten Gemeinde),  se trouve sur la Chausseestraße, pas très loin.
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Louis Ravené (1793-1861) industriel et collectionneur allemand d'origine huguenote
 
Tout proche, un autre cimetière, sous la neige ce jour là, pour rencontrer Brecht,
 Bertold Brecht (1898-1956) dramaturge, metteur en scène, critique théâtral et poète allemand, le cimetière de Dorotheenstadt (Dorotheenstädtischer Friedhof) ....
Bertold Brecht, oserais-je vous conseiller de lire ou plutôt d’aller voir  « l’Opéra de quat’sous » (1928), « Mère courage et ses enfants » (1938), ou « Maitre Puntilla et son valet Matti » (1940), ou bien encore ...

La maison, simple, où il a vécu de 1953 jusqu’à sa mort se trouve tout à côté.
















En face, un rappel du passé industriel et métallurgique du quartier Oranienburger.


 
Et le « Berliner Ensemble », théâtre qu’il a fondé avec sa femme, Hélène Weigel, en 1949, près du Weidendammer Brücke, pont sur la Spree, que l’on rejoint par la Friedrichstraße, celle que nous avons déjà empruntée plus au sud, du côté du checkpoint  ...

Ce pont offre un point de vue sur l’île des musées.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
En 1825 une structure en fonte, l’un des premiers en Europe, qui lui donna sa forme actuelle remplaça le pont de bois. Puis, en 1894 le pont est élargi pour s’adapter à la croissance de la population et du trafic. C’est à ce moment que les candélabres et l’aigle impérial que l’on peut encore aujourd’hui voir sont ajoutés. En 1914 le Weidendammer Brücke est encore en travaux, cette fois-ci à cause de la construction du métro.
 
Epargné par les bombardements le pont fut l’un des rares rescapés de la guerre bien qu’il fut le théâtre de plusieurs batailles décisives pendant la prise de Berlin par les alliés.


 

 Après sa reconstruction par l’architecte Josef Paul Kleihues, la  "Hamburger Bahnhof" ouvrit ses portes en 1966, en tant que "Musée d’Art Contemporain". L’édifice du milieu du XIXème siècle était une des premières gares du réseau ferré, converti au début du XXème en un musée du transport et de la construction.

L’architecture de la gare, son impressionnate façade Néoclassique, flanquée de deux tours, le vase hall industriel de l’entrée, et les ailes flaquant le jardin de la cour intérieure sont à voir.  Seule l’aile est, appellée Kleihues Hall, fut reconstruite en 1966 comme une grande galerie voutée.
Une ingénieuse installation bicolore, créée par l’artiste américain Dan Flavin, baigne la loggia de la façade principale et les transitions conduisant aux ailes de la cour d'honneur de néon bleu et vert. Particulièrement la nuit, la dernière création de Flavin (qu’il n’a pas vécu assez pour voir terminée) est devenue comme la marque déposée du Musée.



“Peuple Chose Zéro” 2009 de Georg Baselitz (1938) accueille les visiteurs, dans la lumière bleue de Flavin!


Déception, ici aussi ! Impossible de voir la collection permanente, car une expo temporaire s'impose !

 

 

 



Que vous dire de plus ? L’accueil des Berlinois, les lieux où l’on sort, les restaurants, ceux de quartier sont bien agréables ...


Voici la fin du fil rouge.
Allez à Berlin, cette ville en vaut la peine !
Et saluez l'Ours pour moi !