Ramsès II et Ramsès III, guerriers et bâtisseurs
Oui, je persiste. J’ose vous montrer l’Egypte des temples et des tombes, des colonnes, celle des pyramides, bas et hauts-reliefs … vue partout, connue de tous … en espérant simplement faire un peu différent !
L’histoire complète des Dieux (dommage !), celle des dynasties de pharaons, celle des égyptologues et de leurs découvertes … je ne vous la conterai pas ici. Trop érudit !
Seuls les quelques repères nécessaires vous permettront le voyage, repères d’époque et de lieu. Vous pourrez ainsi observer les évolutions de l’architecture et du style, sculptures, peintures, écritures … et vous régaler !
Vous avez peut-être déjà remarqué que j’ai un goût particulier pour les colonnes et leurs chapiteaux … végétaux ! Je ne me censure pas du tout en la matière, vous verrez !Au nouvel empire, (1540-1069), à partir de Karnac, en suivant l’allée de sphinx à tête de bélier, souvenez-vous ...
On pouvait parvenir, après 2,5 km , au temple de Louxor …
Ce n’est plus le cas aujourd’hui encore, même si des travaux urbains sont entrepris, au prix du déplacement de personnes dans des banlieues de Louxor …
Les sphinx, à Louxor, sont classiques depuis le règne de Nectanébo Ier (380-362), 30ème dynastie, un des derniers pharaons égyptiens.
Le temple de Louxor, si élégant, est magique lors d’une visite nocturne.
Deux grands pharaons l’ont réalisé, Aménophis III (1391-1353), 18ème dynastie, en a conçu le projet initial et Ramsès II (1279-1213), 3ème pharaon de la 19ème dynastie (1295-1186), après Ramsès 1er et Séthi 1er, son père, l’a complété d’une entrée monumentale, cours à portique, pylône et obélisques.
C’est le temple reposoir de la fête d’Opet qui se déroule chaque année au milieu du second mois de la crue du Nil.
Trois saisons de 4 mois (30 jours) dans le calendrier égyptien,
la crue (mi-juillet à mi-novembre),
l'hiver ou germination (mi-novembre à mi-mars)
et la moisson (mi-mars à mi-juillet)
et 5 jours "épagomènes", néfastes, considérés comme les jours de naissance d'Osiris, d'Horus, de Seth, d'Isis et de Nephtys.
Le dieu Amon, juché sur sa barque,
y venait en procession depuis Karnac pour revivifier son énergie créatrice, avec son épouse Mout et son fils Khonsou, en suivant l’allée des sphinx (sous Hatchepsout, 18ème dynastie) ou bien le fleuve (sous Toutankhamon, 18ème dynastie).
Voici donc pourquoi, dans de si nombreux édifices de culte sont représentées ces mystérieuses barques !!!
Amon est représenté coiffé d'une couronne surmontée de deux hautes plumes verticales.
ici avec Horus, à tête de fauon
Il est aussi associé à Min, sous le nom Amon-Min dans lequel il s'incarne en divinité de la fécondité, bras unique et sexe en éretion !
La fête, populaire certainement, et des offrandes
Et ce temple ?
Le pylône de Ramsès II,
les statues monumentales de Ramsès II,
et les obélisques,
Une très belle tête de Ramsès II, à terre.
Sur le pylône, la bataille de Qadesh ! Je vous disais que Ramsès II était un pharaon conquérant ! Cette Bataille (vers 1274 avant notre ère) oppose les deux plus grandes puissances du Proche-Orient à cette époque : l'empire hittite, dont le centre était en Anatolie, et l'Egypte ramesside. Ramsès décide d'attaquer la forteresse de Qadesh, l'un des symboles de la présence hittite réputée imprenable. Ramsès d'après la légende
s'adresse au dieu Amon, son père (la théogamie !) et lui demande son aide pour les services qu'il lui a rendus en construisant des temples, en enrichissant son clergé et en lui faisant de nombreux sacrifices. Amon lui répond : "Je suis avec toi, je suis ton père et ma main est avec toi. Je vaux mieux que des centaines de milliers d'hommes. Je suis le maître de la victoire !". et Ramsès vainquit ... ce qui est raconté moulte fois sur les édifices construits par Ramsès II.
Plus avant, dans la cour de Ramsès II entourée de portiques comprenant une double rangée de 74 colonnes à fûts lisses et à chapiteaux papyriformes fermés,
les colosses royaux,
La chapelle en granit de la reine Hatshepsout située contre le pylône, à droite en entrant dans la cour, possède des colonnes de la 18ème dynastie proche du modèle végétal.
La mosquée d'Abu el Haggag construite au 13ème siècle par les fatimides domine la cour des colonnes.
La grande colonnade, montée sous Aménophis III, ce sont 14 colonnes papyriformes à chapiteaux ouverts de 14 mètres de hauteur, couverte à l'origine et enserrée dans de grands murs latéraux
Groupe 14ème siècle. Mais qui sont-ils ?
La cour d’Aménophis III (52 mètres de longueur et de 46 mètres de largeur) est entourée d'une double rangée de colonnes papyriformes fasciculées et cannelées
« … une vaste cour dont les colonnes sont des boutons de lotus »
A gauche de l'allée des sphinx, se trouve une petite chapelle romaine en brique cuite offerte au dieu Sérapis le 24 janvier 126 par l'Empereur Hadrien à l'occasion de son cinquantième anniversaire.
La façade imite la forme de pylône. Six statues colossales tournées vers le soleil sont dans des niches, deux statues de la reine sont encadrées chacune par deux statues du pharaon.
Les enfants du couple royal sont présents, petites statues aux pieds des grandes.
Vous n'ignorez pas que ces temples là ont été reconstruits à l'identique au sommet de l'éperon de la chaîne Lybique qui surplombe le fleuve à cet endroit. En effet, les temples originels, celui de Ramsès II, et celui d'Hathor devaient être engloutis par les eaux du Nil lors de la mise en service du haut barrage sur le Nil (Assouan). A l'initiative de l'Unesco, ils ont été démontés à partir de 1965, et déplacés.
Cap au nord. Thèbes, rive ouest.
Construit pour rendre hommage à Pharaon et sublimer sa fonction royale, le "Château de millions d'années" de Ramsès II, le Ramesseum, est, avant tout, destiné au culte.
Tous les éléments (reliefs, statuaire, architecture) s'unissent pour faire passer un message spirituel.
Sur trois côté autour du temple, le complexe en brique crue, annexes et magasins du temple, est le plus bel ensemble économique qui nous soit conservé de l'époque pharaonique.
Sur les murs et colonnes de ce temple on peut lire le récit des batailles , des massacres des "peuples ennemis", des fêtes de Ramsès III.
Les couleurs sont pour certaines bien conservées et ajoutent à l'impression un peu oppressante ressentie ici.
La face interne du sommet de la porte est ornée de vautours déployant leurs ailes protectrices, motif qui se retrouve au plafond sur tout l'axe du temple.
Les parties latérales à l'intérieur de la porte du second pylône, ont conservé de très beaux hiéroglyphes colorés.
De lourdes statues du roi sous l'aspect d'Osiris, dont certaines bien endommagées sont appuyées sur des piliers rectangulaires, au Nord, dans la première cour. Il est représenté debout, dans l'attitude d'Osiris, les bras croisés contre sa poitrine, tenant les insignes du pouvoir, le sceptre héqa et le flagellum.
Comme pour la cour précédente, des colosses, très ruinés sur des portiques de colonnes rectangulaires et des colonnes à chapiteaux papyrifomes fermés.
Depuis Assouan, quelques 230km au sud de Louxor, par la route du désert,
on traverse le tropique du cancer, pour atteindre Abou Simbel (Spéos), sanctuaire « pour l’éternité » de Ramsès II, au sud de la Nubie.
on traverse le tropique du cancer, pour atteindre Abou Simbel (Spéos), sanctuaire « pour l’éternité » de Ramsès II, au sud de la Nubie.
Ce dernier choisit de bâtir le temple qu'il se consacrait à lui-même sur un site occupé par deux grottes où se tenait le culte de divinités locales. Le souverain réaffirmait ainsi que la Nubie faisait partie intégrante de l'Empire égyptien.
Le grand temple, ouvert vers l'est, est dédié au grand dieu d’empire Amon-Rê et au dieu soleil Rê-Orakhty (homme à tête de faucon) 1304-1213
Sans doute ouvert vers l'est ... la longueur des ombres au lever du soleil en témoigne !
C'est le roi, Ramsès II, représenté assis, les mains posées sur les cuisses et souriant, quatre fois. Une statue est très endommagée, écroulée, à l'époque de Ramsès paraît-il. Les couronnes sont différentes. Il porte le "nemès"
et le "pschent", double couronne de la Haute et de la Basse-Egypte. Le visage porte la barbe postiche.
Le cartouche royal, frappé dans la pierre, apparaît sous la poitrine et sur les bras, sorte de tatouage. Voyez sur la photo d'en-tête et sur la précédente.
Des statues grandeur nature, donc beaucoup plus petites, de membres de sa famille (des princes et princesses, sa mère Tuya et sa femme la reine Néfertari) sont à ses pieds, debout.
Le second sanctuaire est consacré à la déesse Hator et à la grande épouse royale Néfertari, pour la première fois en Egype.
Elles sont coiffées d’une lourde perruque à larges tresses terminées par de petites nattes. Dessus, une dépouille de vautour ornée d’un "uraeus", et surmontée d’un "modius". « L’épouse du roi, Néfertari, aimée de Mout, puisse-t-elle vivre »
Les ennemis de l'Egypte apparaissent sur les flancs des trônes sur lesquels Ramsès II est assis.
Les pays vaincus du Nord et du Sud, tournés vers l'astre solaire qu'ils adorent, sont représentés selon leur position géographique.
Et la bataille de Qadesh, me direz-vous ? Elle y est ! Mais , à l'intérieur, dans la première salle à piliers ... Pas de photos !!!
La clef du ... sanctuaire ...
Vingt-deux cynocéphales se dressent au-dessus de la corniche et surplombent les colosses. Le babouin est l'animal sacré du Dieu Thot.
Le dieu du soleil Rê-Horakhty domine la porte d'accès de la grande salle hypostyle. il est représenté avec une tête de faucon et il lui manque une partie d'une jambe et un pied. Pharaon lui rend homage.
Les ennemis de l'Egypte apparaissent sur les flancs des trônes sur lesquels Ramsès II est assis.
Les pays vaincus du Nord et du Sud, tournés vers l'astre solaire qu'ils adorent, sont représentés selon leur position géographique.
Et la bataille de Qadesh, me direz-vous ? Elle y est ! Mais , à l'intérieur, dans la première salle à piliers ... Pas de photos !!!
La clef du ... sanctuaire ...
Vingt-deux cynocéphales se dressent au-dessus de la corniche et surplombent les colosses. Le babouin est l'animal sacré du Dieu Thot.
Le dieu du soleil Rê-Horakhty domine la porte d'accès de la grande salle hypostyle. il est représenté avec une tête de faucon et il lui manque une partie d'une jambe et un pied. Pharaon lui rend homage.
Des faucons se trouvent sur la terrasse au pied des statues.
La façade imite la forme de pylône. Six statues colossales tournées vers le soleil sont dans des niches, deux statues de la reine sont encadrées chacune par deux statues du pharaon.
Les enfants du couple royal sont présents, petites statues aux pieds des grandes.
Vous n'ignorez pas que ces temples là ont été reconstruits à l'identique au sommet de l'éperon de la chaîne Lybique qui surplombe le fleuve à cet endroit. En effet, les temples originels, celui de Ramsès II, et celui d'Hathor devaient être engloutis par les eaux du Nil lors de la mise en service du haut barrage sur le Nil (Assouan). A l'initiative de l'Unesco, ils ont été démontés à partir de 1965, et déplacés.
Cap au nord. Thèbes, rive ouest.
Construit pour rendre hommage à Pharaon et sublimer sa fonction royale, le "Château de millions d'années" de Ramsès II, le Ramesseum, est, avant tout, destiné au culte.
Tous les éléments (reliefs, statuaire, architecture) s'unissent pour faire passer un message spirituel.
Le premier pylône du temple est dégradé
mais laisse apparaître des scènes de la fameuse bataille de Qadesh indissociable du personnage public de Ramsès II ! Il y a la légende et la vraie histoire ! C’est aussi une grande victoire du jeune Ramsès.
Voici ce qui reste d’un imposant colosse (seize mètres avec son piédestal) au nom de Ramsès, "Soleil des Princes", dans la première cour, contre la partie sud du second pylône. Il était assis à la manière des colosses de Memnon.
Les portiques est et ouest de la seconde cour, entourée de portiques sur ses quatre côtés, montrent, en façade, des piliers "osiriaques" du roi sous l'apparence momiforme ;
ceux du sud et du nord sont, en revanche, soutenus par des colonnes à chapiteaux floraux en bouton.
Sur le second portique, Ramsès II qui porte le Atef est prosterné devant la triade Amon, Mout et Khomsou (couronnement ?), Thot, Dieu Ibis, l’encourage, avec Rê-Orakhty à tête de faucon. Au registre supérieur, il est avec Ptah, maître de l’ordre universel et Dieu funéraire, avec Amon-Min au sexe toujours en érection …
En dessous, les fils de Ramsès !
La salle hypostyle du temple, image du marécage primordial avec des colonnes papyrus ouvertes dans l’allée centrale et colonnes à chapiteaux bouton fermé au-delà.
Remarquez les couleurs.
En dessous, les fils de Ramsès !
Remarquez les couleurs.
Sur le mur ouest, parmi d’autres scènes du sacre royal, la déesse Ouret-Hekaou "la Grande Magicienne", déja vue à Karnac dans la grande salle hypostyle, impose la couronne bleue (khepresh), la couronne royale du nouvel empire, sur la tête du souverain.
Sur les murs de la « salle des barques », colonnes à chapiteaux fermés en bouton, les barques de la fête d’Opet, celles des différents dieux et de Ramsès, portées par des prêtres.
Sur les murs de la « salle des barques », colonnes à chapiteaux fermés en bouton, les barques de la fête d’Opet, celles des différents dieux et de Ramsès, portées par des prêtres.
Sur trois côté autour du temple, le complexe en brique crue, annexes et magasins du temple, est le plus bel ensemble économique qui nous soit conservé de l'époque pharaonique.
20ème dynastie (1186-1069), à Médinet Habou, au sud de la nécropole thébaine et à 1.5 kilomètres au sud-ouest du Ramesseum.
Le temple de 2 millions d’années de Ramsès III (règne 1198-1166), son temple funéraire est l'exemple le plus abouti de l'art monumental sous les Ramessides.
Le temple de 2 millions d’années de Ramsès III (règne 1198-1166), son temple funéraire est l'exemple le plus abouti de l'art monumental sous les Ramessides.
Pour illustration, voyez le corps de garde, formé de deux tours basses crénelées, encadre l'imposante porte de la forteresse d'entrée et le pavillon royal à deux étages dont les tours culminent à plus de 22 mètres. Cette construction carrée est construite sur le modèle des migdol (forteresses syriennes que le monarque égyptien découvre lors de ses campagnes militaires)
Sur les murs et colonnes de ce temple on peut lire le récit des batailles , des massacres des "peuples ennemis", des fêtes de Ramsès III.
Les couleurs sont pour certaines bien conservées et ajoutent à l'impression un peu oppressante ressentie ici.
Dernier grand bâtisseur de l'Egypte antique, le pharaon Ramsès III entreprend la réouverture des grands chantiers abandonnés depuis Ramsès II, et fait bâtir ce vaste temple qui a une une double fonction : c'est tout d'abord un lieu de culte dédié à tout le panthéon égyptien, et par endroit dédié à des dieux spécifiques (Min, Sokar, Amon...) ; c'est aussi le lieu de célébration et de propagande royale.
Ramsès III, fils de Sethnakht, fondateur de la 20ème dynastie (1186-1069), cherche une légitimité dans le prolongement de Ramsès II.
Pourtant, le style est plus lourd, les hiéroglyphes sont gravés très profondément ... pour éviter un martelage ?
Pourtant, le style est plus lourd, les hiéroglyphes sont gravés très profondément ... pour éviter un martelage ?
Son règne connut plusieurs épisodes guerriers contre les lybiens, en asie (Syrie), et contre les peuples de la mer pour protéger le Delta. Les murs et colonnes de Medinet Habou en sont largement illustrés.
Sur le premier pylône
Ramsès empoigne ses ennemis par les cheveux,
Chasseur également le pharaon !
Ramsès empoigne ses ennemis par les cheveux,
Impressionnant !
Et oui, ça ressemble furieusement à la bataille de Qadesh, mais ce n’est pas …
Dessous, les différents pays ennemis sont représentés par le profil d’un homme et le cartouche mentionnant son nom
Chasseur également le pharaon !
Très belle scène de chasse dans les marais (les poissons ...)
Sekhmet « la puissance », instrument de la vengeance de Rê contre la rébellion des hommes, elle était surtout très crainte lors des cinq derniers jours de l'année (Jours épagomènes). À cette période, juste avant le retour des crues, les eaux stagnantes des canaux provoquaient des fièvres et des maladies qui étaient attribuées à Sekhmet. Pour éviter ces fléaux, les Égyptiens lui adressaient des prières et des offrandes
Sekhmet « la puissance », instrument de la vengeance de Rê contre la rébellion des hommes, elle était surtout très crainte lors des cinq derniers jours de l'année (Jours épagomènes). À cette période, juste avant le retour des crues, les eaux stagnantes des canaux provoquaient des fièvres et des maladies qui étaient attribuées à Sekhmet. Pour éviter ces fléaux, les Égyptiens lui adressaient des prières et des offrandes
La face interne du sommet de la porte est ornée de vautours déployant leurs ailes protectrices, motif qui se retrouve au plafond sur tout l'axe du temple.
De lourdes statues du roi sous l'aspect d'Osiris, dont certaines bien endommagées sont appuyées sur des piliers rectangulaires, au Nord, dans la première cour. Il est représenté debout, dans l'attitude d'Osiris, les bras croisés contre sa poitrine, tenant les insignes du pouvoir, le sceptre héqa et le flagellum.
De part et d'autre de chaque colosse se trouvent les épouses et les enfants du roi.
Largement présentes, des scènes montrent les prisonniers et les mauvais traitements qui leur sont infligés, sur les murs et les colonnes,
sur le premier pylône,
dans la première cour ... Le roi empoigne un ennemi par les cheveux et s'apprête à le frapper de sa massue. Face à lui, Amon lui présente une "harpê" (ou khepech en égyptien). Cette arme empruntée aux envahisseurs Hyksos est une puissante lame de bronze incurvée tenant à la fois de la hache et du cimeterre.
À partir du palais royal, c'est de la "fenêtre d'apparition", sur le mur derrière cette colonnade que le roi annonçait ses décisions aux notables, aux prêtres et aux chefs de l'armée, distribuait des récompenses à ses soldats ou présidait à la remise à Amon des prisonniers de guerre.
Le môle sud du second pylône est orné d'un relief sur lequel le roi, après sa victoire sur les Peuples de la mer, fait l'offrande de captifs à Amon-Rê et à Mout. Amon-Rê présente au roi une "harpê".
Dans la seconde cour, les files de prisonniers asiatiques sont présentés à pharaons.
La 2éme cour, c'est la "cour des fêtes" et elle a conservé ses couleurs !
Comme pour la cour précédente, des colosses, très ruinés sur des portiques de colonnes rectangulaires et des colonnes à chapiteaux papyrifomes fermés.
Le plafond d'un portique évoquant le ciel et les étoiles a pratiquement conservé ses couleurs d'origine.
Le roi précédé de ses fils.
Les reliefs représentent la procession qui avait lieu à l'occasion de la Belle Fête de la Vallée (fête d'Opet) quand les barques de la triade thébaine quittaient le temple de Karnak pour se rendre vers la nécropole thébaine. Cette cérémonie assurait la régénération des défunts.
L'armée des hauts dignitaires et des porteurs d'offrandes défile.
L'armée des hauts dignitaires et des porteurs d'offrandes défile.
La poupe de la barque d'Amon est ornée d'une tête de bélier coiffée du disque solaire. la barque sacrée d'Amon, de taille plus importante que celles de Mout et de Khonsou, se trouve en tête du cortège.
Le roi honore la belle déesse Hator que vous connaissez maintenant !
Et, sur ces superbes colonnes colorées, debout devant une table d'offrandes, il présente des vases nou contenant du vin ou du lait à Ptah et à Sekhmet.
et ... les porteurs de barque, avec ou sans couleurs.
Pour le plaisir, des motifs végéraux ...
Ne reste de la première salle hypostyle que les bases des colonnes disposées sur six rangées de quatre. La base des colonnes est ornée de motifs végétaux et porte les cartouches de Ramsès III surmontés d'un disque solaire et accompagnés de cobras coiffés de la double couronne. Comme le chapiteau, le décor sculpté de la base, ici une couronne de feuilles, rappelle l'origine végétale des colonnes.
La troisième salle hypostyle abrite, entre les colonnes de l'axe central, deux groupes en granit datant d'Amenophis III mais réutilisés par Ramsès III.
Ils représentent le souverain en compagnie de Mâat, sur le côté sud, à gauche et du dieu Thot sur le côté nord, à droite.
Une statue décapitée du dieu Ptah est visible dans la chapelle, la plus grande, qui abritait l'effigie et la barque de Sokar, divinité assimilée à Ptah et à Osiris
Une statue décapitée du dieu Ptah est visible dans la chapelle, la plus grande, qui abritait l'effigie et la barque de Sokar, divinité assimilée à Ptah et à Osiris
En sortant, on peut voir un premier temple, le temple d’Amon, élevé par Aménophis Ier (11ème dynastie) en l'honneur de la divinité sur la butte de Djême, très largement remanié, agrandi par Hatschepsout et Thoutmôsis III sur le monticule qui est considéré comme étant le tertre primordial, l'endroit où la terre émergea du Noun (marais primordial) au matin de la création.
Une chapelle funéraire des divines adoratrices épouses mystiques d'Amon, à l'origine chanteuses sacrées, généralement de jeunes princesses qui devaient rester vierges et pures.
Une chapelle funéraire des divines adoratrices épouses mystiques d'Amon, à l'origine chanteuses sacrées, généralement de jeunes princesses qui devaient rester vierges et pures.
Pourquoi ne pas aller voir le sarcophage de Ramsès III au musée du Louvre ?
Tous ces pharaons du nouvel empire (18, 19 et 20ème dynastie) se font momifier et inhumer dans la vallée des Rois. sur la rive ouest du Nil, à Thèbes, tout près de ces derniers temples.
Je vous propose la visite de quelques tombes ... dont celle de Ramsès III en cliquant sur "vallée des rois" .
Proche de la vallée des Rois, le village des artisans, Deir El-Médineh, qui oeuvraient sur ces tombes. Ils habitaient sur place et y ont réalisés leurs propres sépultures. Le dossier thématique du Louvre est passionnant !
Le plus drôle,
et les plus belles,
dans la tombe de Ramose (la vallée des nobles) (c)jmrw.com
mais ceci est une autre histoire ...
Et puis, Alexandre le Grand ...